Nous vivons depuis maintenant plusieurs années dans une société dite « de surveillance ». Comme l’a prouvait notre cher ami Michel Foucault, la prison panoptique, en 1975, lors de l’écriture de son célèbre livre « Panopticon » peut autant s’appliquer à une prison mais aussi aux usines, écoles, armées et compagnie de l’époque…
Mais depuis le terme « panoptique » a pris un tout autre tournant : la gardien dans sa tour ayant les pleins pouvoirs peut maintenant être observé à son tour. Nous surveillons autant que nous sommes surveillés, et tout ça grâce à de merveilleux outils : les réseaux sociaux. Les réseaux sociaux ont permis à notre société de surveillance de s’accroître et de développer les pleins pouvoirs. Nous sommes déjà envahit de caméras de surveillance et autres systèmes de vérification mais les réseaux sociaux ont permis à tout le monde de devenir « voyeur ». Et pire encore, nous sommes certes « épiés » dans la rue, dans les lieux publics… mais maintenant, aussi chez nous dans notre intimité. Les réseaux sociaux fournissent une paire de jumelles à toute la population pour espionner impunément son voisin. Mais chacun joue le jeu et se met en scène sur les réseaux sociaux, de manière réfléchie ou non d’ailleurs. Mais la surveillance ne s’arrête pas là… Lorsque maintenant nous nous rendons à un entretien d’embauche, il faut être conscient que le recruteur a surement regarder votre profil Facebook et selon ce qu’il aura trouvé vous embauchera ou non. Notre e-réputation dépasse notre bon vouloir et chacun peut en subir les conséquences. Il ne faut pas considérer les réseaux sociaux comme un journal intime de jeune fille innocente, ce qui est publié sur la toile tombe dans le domaine du public, il faut en être conscient.
Les réseaux sociaux ont aujourd’hui un autre enjeu pour la société de surveillance. Ils sont devenu, depuis peu, le terrain de recrutement pour le terrorisme et plus précisément pour Daech. De nombreux jeunes, fragiles et sans défense, se laisse embobiner et s’enrôlent dans cette organisation, en abandonnant toute connexion avec leur famille et leurs proches. Les réseaux sociaux sont maintenant surveillés de très prés par les différents organismes de pouvoir. L’armée Canadienne a même déclaré en fin du mois de janvier 2016, penser à s’équiper de moyens de surveillance de ces réseaux afin de lutter efficacement contre le terrorisme. Facebook devient un réel enjeux politique et la société de surveillance doit s’adapter à ces nouvelles technologies.
Heureusement les réseaux sociaux ne sont pas que « dangers » et voyeurisme », alors, vive la liberté d’expression et vive les réseaux sociaux ( attention : à utiliser avec intelligence) !
