Umberto Eco est mort à l’âge de 84 ans, laissant derrière lui un grand nombre d’œuvres littéraires dont bon nombre critiquent les nouvelles technologies.
«Ils ont donné le droit de parole à des légions d’imbéciles qui, avant, ne parlaient qu’au bar, après un verre de vin et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite alors qu’aujourd’hui ils ont le même droit de parole qu’un prix Nobel.»
Cette citation de Monsieur Eco m’a fait sourire, il se disait perdu dans cette société mais comme je le comprend. Je suis pourtant de la génération des réseaux sociaux, je fais partie de cette légion d’imbéciles qui pensent tout savoir et se donnent le droit de réagir sur tout. Nous avons grandi avec Facebook, autant que Facebook a grandi avec nous, nous devrions alors savoir nous en servir correctement, mais apparemment ils nous manquent le guide d’utilisation. Facebook, Twitter et bien d’autres réseaux ne sont rien d’autre que des divertissements puériles : rumeurs, fausses informations, insultes et j’en passe et des meilleurs. Les réseaux sociaux sont le triste théâtre de notre société mais puissance mille. Dans la rue, nous n’osons jamais interpeller quelqu’un pour le critiquer sur sa tenue ou sur sa façon de penser, alors que bien blottit dans son canapé, les gens se prennent pour Superman et n’ont plus peur de rien. Alors ils insultent, se moquent, se mettent en scène sans gêne.
Oui j’avoue m’être un peu dédouanée et dire maintenant « ils » parce que pour moi, les réseaux sociaux ne se réduisent pas qu’à ça et heureusement. On y trouve des informations très intéressantes (quand les sources sont fiables), on peut donner son avis de manière politiquement correct en évitant les gros mots à toutes les phrases. Bref, les réseaux sociaux pourraient être tellement plus que ce que nous en faisons. Alors on arrête de se croire supérieurement intelligent à tout le monde, nous n’avons pas la science infuse et on réfléchit avant de mettre des commentaires débiles sur notre cher outil Facebook. Rigolons, discutons, partageons, faisons bouger les choses, essayons de changer la manière de penser des politiques, ce que vous voulez, mais calmons-nous ! Cela pourrait être d’ailleurs un joli slogan pour Facebook. A bon entendeur, salut.