« Dis moi ce que tu jettes, je te dirais qui tu es »

Jean Baudrillard écrit un texte en 1970 sur la société de consommation, mais cet homme était-il devin ? Je trouve son idée de société de consommation encore plus vraie aujourd’hui qu’elle l’était en 1970.
La société nous pousse à croire que plus on achètera plus on sera heureux. Triste comme idéologie mais pourtant chacun veut toujours acheter plus, posséder plus que son voisin. Comment une société X peut vous convaincre d’acheter son dernier modèle de machine à laver, alors que vous en avez acheter une l’année dernière ? La magie du marketing : créer des besoins « imaginaires » et nous persuader que c’est ce qu’il nous faut absolument pour être heureux et comblé. Mais le problème est là, nous ne sommes jamais satisfait de ce que nous possédons alors on jette à tord et à travers et le mot « obsolète » devient un mot en vogue. « Non mais tu comprends Papa, mon téléphone est devenu complètement obsolète, il me faut le dernier modèle ». La publicité est depuis des années un vecteurs de besoins, elle nous fait croire que nous sommes malheureux et que sans le dernier objet connectés à la mode, notre vie ne vaut pas la peine d’être vécu. Bon d’accord, j’exagère peut-être mais les publicitaires savent y faire.

Comme le dit Baudrillard, notre société de consommation est devenue une société de « consumation », nous produisons autant que nous gaspillons. Nous accumulons un tas d’objets parfois utiles parfois non, c’est ce que Baudrillard appelle l’abondance. L’humain occidental a du mal à se contenter de peu, il lui faut toujours plus, on retrouve cette forte idéologie dans l’American Dream. « Tout le monde peut réussir », mais si tout le monde pouvait réussir personne n’aurait vraiment réussi. Cet appel a toujours se surpasser et a toujours avoir un pelouse plus verte que son voisin est un fondement de la société de consommation selon moi.

Cette idée est parfaitement exposée dans le film « Le mirage » de Ricardo Trogi. Famille parfaite, maison parfaite, belle voiture et un tas d’objets dont la famille n’a nul besoin pour vivre, en clair tous les ingrédients d’un bonheur sans faille. Mais pourtant, la vie n’est pas si belle qu’on pourrait le croire en apparence. Notre société nous pousserait-elle à créer une vitrine d’une vie parfaite à montrer aux autres ?

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